Bilan

Un an et toutes mes dents ! Voilà un an qu'un véhicule "non sécurisé" a glissé sur une plaque de verglas, zigzaguant, butant dans un fossé transformé en rampe de lancement pour une série de tonneaux à travers champs. De l'intérieur ça donne un coup à gauche, un coup à droite, tient le plafond, oh ! le coffre ! et puis boum la fenêtre "merde je suis dehors" grand vide, grand froid, grosse trouille, la mort. Et puis bam le sol qui arrive très vite et la douleur, la sensation de ne plus pouvoir bouger. Et c'est parti pour un an de galère. Tout ça pour un vol plané de 8 mètres. Que dire là-dessus ? Un an de merde. La fin d'une relation déjà fantômatique ("pas de bras pas de chocolat" je connaissais mais je savais pas qu'il y avait des variantes), entourage distant, un cancer sur ma droite, deux décès sur ma gauche, une irrépressible sensation de solitude, la fin d'une amitié révélée par une trahison, la découverte de soit : "mais oui je me suis réincarné en poire !" le retour des amis délaissés, le soutien surprenant de ceux qu'on attend pas. Merci S. de m'avoir lavé les cheveux et protégé ce qu'il y avait dessous, merci R. d'avoir pris 2000 cafés avec moi. Pour ce qui est de la haine de départ elle est devenue mépris ou lassitude selon les cas. Pour ce qui est de l'énergie négative et bien rassurez-vous elle est bien restée ancrée.
Mais le temps d'un été et la roue a tourné juste avant le retrait de l'attelle (si, si c'est important comme détail) pour maintenant me projeter dans l'avenir, celui d'un futur père. Mais les problèmes persistent et les malheurs continuent de pleuvoir. On est pas aidé, faut toujours se battre et se battre ça essouffle. Bah, y'a bien un jour où tout ça va se tasser, un peu comme les vertèbres.
La pensée du jour ira à Christophe qui n'a pas eu le plaisir d'être éjecté, ben non, hein, chacun son truc. Comme il me l'a écrit aujourd'hui : "Avec Opel Combo tout est repos..."
P.S. : Pas d'image aujourd'hui. Mon ordi veut pas. C'est un signe ça aussi ?